Vie quotidienne

Chérie, ce soir je fais à manger !

Wah! En 5 ans de vie commune, il n’a jamais fait à manger, je ne suis même pas certaine qu’il sache ce qu’il y a dans les placards mais bon, je dois avoir une sale tête, je suis très fatigué, c’est gentil de sa part, je vais pouvoir me la couler douce pour une fois.

– D’accord, qu’est-ce que tu nous fais de bon ?

– Des crêpes, dit-il tout sourire.

C’est pas vraiment un repas mais je ne m’oppose pas. J’ajoute à la liste de courses de l’huile de tournesol et de la farine, tant pis pour le gâteau que j’avais prévu samedi matin, je passerai à la boulangerie vendredi soir. J’ajoute un rappel pour vendredi soir.

Je vais voir dans le frigo, me sers un verre et m’assoie dans le canapé. En y réfléchissant, je me dis que c’est le moment parfait pour me refaire une beauté et prendre une douche tranquillement. Je pose mon verre (plein) sur la table basse et file dans la salle de bain en passant par la cuisine.

– Tiens, tant que t’es là, elle est où la poêle à crêpes ?

Je fais couler l’eau et commence à me déshabiller, la petite pleure. Je sors à moitié nue pour voir ce qu’elle a.

– Dis, sur la recette c’est écrit 60cl mais y a pas sur ton verre doseur.

– C’est 600ml.

Je retourne dans la salle de bain, je range le linge qui traîne, lance une machine, enlève les cheveux de la brosse, nettoie un peu l’évier et refais couler l’eau. La porte de la salle de bain s’ouvre.

– Dis, faut mettre quelle huile dans la poêle olive ou tournesol ?

J’entends la petite pleurer et ça me brise le cœur. J’essaie de faire la sourde oreille. Je rentre dans la douche et je commence à me raser.

– Chérie, la petite a peur de la machine à laver, tu peux éteindre s’il te plaît ?

Mauvaise analyse puisque la petite pleurait déjà mais bon il a entendu qu’elle pleurait, c’est déjà ça. Je n’ai rasé qu’une jambe mais tant pis, je décide de sortir. J’éteins la machine, je n’ai pas envie de lancer le débat.

C’est un super papa, il veut bien faire mais apparemment il ne peut pas faire deux choses à la fois. Je prends la petite dans les bras pour lui faire un câlin, je suis en peignoir et j’ai une serviette sur la tête. Je la balade dans la maison, je sors les assiettes, les couverts, la confiture, le chocolat et le sucre. Elle finit par se calmer, ça sent bon les crêpes.

Nous passons un super moment en famille ! 😀

J’ai débarrassé la table et emballé les restes pour le lendemain. J’ai couché les enfants, préparé les affaires pour le lendemain, lavé le plan de travail, le gaz, la balance, la poêle et le plat, mis le reste dans le lave-vaisselle. J’ai bu le verre que je mettais servi quand il a dit “Chérie, ce soir je fais à manger” et je suis aller me coucher.

Les crêpes étaient bonnes, j’ai la moitié d’une jambe rasée et les cheveux gras mais je me couche avec le cœur remplie de tendresse. Mon mari est heureux, je n’ai rien fais ce soir et ça fait du bien.

NDRL: Cet article a pour but de sensibiliser à la charge mentale, pas de déclencher un débat sur mon mari ou de me plaindre ; j’ai réellement passée une bonne soirée et les crêpes étaient délicieuses 😉
Et pour décomplexer les papas qui essaient (et qui réussissent) et détendre les mamans râleuses, voici ma vidéo préféré sur les papas parfaits !

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